jeudi 16 juin 2011

Hommage à Pauline F. née le 12 décembre 1912.

Il existe des matins ou l'on se remémore des moments passés avec une personne, en particulier...
La première fois que je l'ai rencontré, Pauline avait un peu plus que 80 printemps, moi un peu moins de 30. En un instant, nous nous sommes compris. Elle, avec son expérience. Moi, avec ma soif de pouvoir en cumuler.

Elle vivait seule dans un grand appartement sur Annecy, en toute autonomie. 80 printemps et une fraicheur de vivre à vous déstabiliser un gars d'à peine 30 ans. Elle recevait, chaque jour de la semaine, une ou plusieurs visites de personnes de connaissance. J'ai eu cette chance de faire partie de ceux ci.
A cette époque là, je traversais une espèce de "tunnel noir" sentimentale. Vivais dans un studio de 25 M². Professionnellement à la dérive, ne sachant pas, ne sachant plus. Essayant un métier puis un autre. N'arrivant pas à m'inscrire dans une voie. Vivotant, virevoltant, papillonnant, ne cherchant plus vraiment à savoir ni pour qui, ni pour quoi.
Mais Pauline était là. Une à deux fois par semaine, j'étais invité à manger la pasta avec elle. Cette italienne de souche, venue en France à la petite enfance, encrée entre une langue et des traditions italiennes et une culture française qui, parfois, pouvait déstabiliser quelques érudits.

Dans cette traversée, Pauline a été pour moi une sorte de petite lumière qui souhaitait m'indiquer de possibles sorties à mon tunnel. Avec un humour hors du commun, elle me racontât une partie de sa vie. La traversée des camps pendant la Grande Guerre, la perte de son fils âgé de 33 ans, celle de son mari, quelques années plus tard. Des épreuves bien plus terribles qu'aucune je n'avais - ou n'aurais - probablement à traverser. Une petite lumière, alimentée d'expériences, se permettant - au passage - de me mettre un coup de pied aux fesses...

Puis un jour, un accident l'handicapa, lui retirant l'une de ses jambes, l'assoyant sur un fauteuil roulant. Elle, la pile électrique qui ne savait pas rester à son domicile sans faire un tour en ville dans la journée, fut obligée d'apprendre que, sans ascenseur et avec un escalier en colimaçon dans cet immeuble des années 30, il sera désormais très difficile d'être aussi indépendante.
Mais de cette épreuve, elle pris la charge, encore une foi. Elle assuma avec le même sens de l'humour. Recevant encore et toujours, cuisinant avec toujours autant de passion et de déraison des plats mitonnées aux proportions vous calant une faim pour la journée, au moins.
Les médecins qui la suivaient affirmant qu'ils n'avaient jamais connu une personne avec autant de volonté et d'entrain. Que même chez certaines personnes nettement plus jeune, ils n'avaient jamais connu de rémission aussi rapide. Surtout après un accident qui l'immobilisa à l'hôpital dans un coma de plusieurs jours.
...
Au fils du temps, j'ai réussi à sortir du tunnel, continuant à rendre visite à ma petite lumière. La vie nous obligeant à ralentir le rythme des visites, au fur et à mesure du temps avançant sans même prendre la peine de se retourner derrière lui.

Merci Pauline. Merci inifiment.
Maintenant que tu est partie sous d'autres cieux, je pense à toi. Larme à l'oeil, boule à la gorge.
De ces jours heureux partagés avec toi, j'ai fait collection dans les tiroirs de mes souvenirs. J'avais juste envie ce matin d'en ouvrir un pour toi, pour moi, pour nous.
Mais aussi pour eux. Tous ceux et toutes celles qui t'ont connu, reconnu ou pense te reconnaitre à travers ces quelques lignes.
Toutes les personnes qui ont accompagnées, en cette matinée grisâtre, ton corps jusqu'à sa dernière demeure.
Ton esprit, lui, reste fidèle en nos mémoires.


Fréd Karol - Juin 2011

lundi 13 juin 2011

Le 14 juin, je donne de mon sang...

La Journée mondiale du donneur de sang à lieu chaque année le 14 juin, pour rendre hommage aux millions de personnes qui donnent leur sang, pour sauver des vies ou aider des malades à recouvrer la santé.

Cette Journée sensibilise à la nécessité de donner régulièrement du sang afin d'éviter les pénuries dans les hôpitaux et les dispensaires, en particulier dans les pays en développement, où les quantités de sang disponibles sont très limitées.

En région Rhône Alpes, comme un peu partout en France, une mobilisation de l'Établissement Français du Sang permet aux donneurs volontaires de pouvoir apporter leur contribution en toute simplicité.

L'année dernière, en me promenant sur Annemasse (74), j'ai vu des banderoles dans la ville annonçant une collecte effectuée à l'Hôtel de Ville. Je n’ai pas réfléchi, j’ai sauté sur l’occasion. Après être arrivée sur place, ou j’ai été très bien accueilli, j'ai remplis un questionnaire de santé pour passer ensuite un entretien avec un médecin.

On m'as tout d'abord fait passer un test hémoglobine pour vérifier si je peux donner et, apres vérification, le médecin présent m'annonce que je peux m'installer sur un des lits présent. Une infirmière rassure sur le processus, cela ne dure que quelques minutes.

Après le don, une collation est offerte.

On peut saluer ici toute l’équipe présente : que ce soit les gens de l’accueil, les médecins ou les infirmières qui procèdent aux dons !!!

En famille ou entre amis, venez nombreux le 14 juin à cette grande fête de la solidarité. Et si vous avez "manqué le rendez vous", n'hésitez pas à vous renseigner car ce type de collecte est fréquente et régulièrement mis en avant dans différentes villes et villages de France.


Gaëlle, la pipelette admin'
gaelle.bartolli@gmx.fr

Présence de l'Établissement Français du Sang (Rhône-Alpes) sur Facebook : http://fr-fr.facebook.com/EFSRhoneAlpes?sk=wall